deux onigiri, un doré et l'autre blanc

Malgré les idées reçues, l'onigiri n'est pas une forme de sushi et ne doit pas être confondu avec le type de sushi appelé nigirizushi ou simplement nigiri. L'onigiri est fait avec du riz nature (parfois légèrement salé), alors que le sushi est fait de riz avec du vinaigre, du sucre et du sel. L'onigiri rend le riz portable et facile à manger tout en le conservant, alors que le sushi est né comme un moyen de conserver le poisson.

De quoi est composé un onigiri ?

Traditionnellement, un onigiri est rempli d'ume (umeboshi) mariné, de saumon salé, de katsuobushi, de kombu, de tarako, de mentaiko, de takanazuke (takana mariné) ou de tout autre ingrédient salé ou acide comme conservateur naturel. La plupart des supérettes japonaises proposent des onigiri aux garnitures et aux saveurs variées. Il existe même des magasins spécialisés qui ne vendent que des onigiri à emporter. En raison de la popularité de cette tendance au Japon, l'onigiri est devenu un aliment de base populaire dans les restaurants japonais du monde entier.

À quelle date est apparu l'onigiri ?

L'onigiri est apparu au Japon au XIᵉ siècle.

En effet, dans le journal de Murasaki Shikibu, elle parle de personnes qui mangent des boulettes de riz. À cette époque, les onigiri étaient appelés tonjiki et souvent consommés lors de pique-niques en plein air.

D'autres écrits, remontant au XVIIᵉ siècle, affirment que de nombreux samouraïs stockaient des boules de riz enveloppées dans une gaine de bambou comme repas rapide à l'heure du déjeuner pendant la guerre, mais les origines des onigiri sont bien antérieures à celles de Murasaki. Avant que l'usage des baguettes ne se répande, à la période Nara, le riz était fréquemment roulé en une petite boule pour pouvoir être facilement ramassé. Lors la période Heian, le riz était également façonné en petites formes rectangulaires appelées tonjiki afin de pouvoir les empiler dans une assiette et les manger simplement.

De la période Kamakura au début de la période Edo, les onigiri étaient utilisés comme repas rapide. Logique puisque les cuisiniers n'avaient qu'à penser à préparer suffisamment d'onigiri et n'avaient pas à se préoccuper de les servir.